« Dans un musée ou dans une exposition temporaire, ou encore dans un centre d’interprétation, la muséographie concerne ce qui a trait aux contenus du parcours de visite et aux modalités de la médiation de ces contenus avec les visiteurs.
Le (ou la) muséographe élabore, définit, conçoit tout ceci. La mission du muséographe repose sur ses compétences. Cela peut aller de la définition éditoriale à la recherche documentaire, de l’écriture des textes à l’invention des dispositifs de médiation et au suivi de leur réalisation, de la définition des budgets à la coordination générale d’un projet. »
Source : association Les Muséographes


Une question d'équilibre
Pour que chaque projet muséographique soit unique, ambitieux et délectable, un savant dosage de pédagogie et de sensible, d’esthétique et de didactique, d’expérience et de contemplation, d’originalité et de confort est nécessaire. Ce savoureux mélange est à réinventer ensemble à chaque nouvelle mission.

Susciter les rencontres
La prise en compte du regard et des projections potentielles du spectateur sur l’objet de collection, le monument ou le paysage s’avère capitale dans la construction d'un récit muséographique. Cet espace-temps de la rencontre est au cœur de mes préoccupations : comment créer un environnement serein et propice à la naissance d'une relation ?
Comme dans une rencontre amoureuse, je considère qu’il est primordial de révéler un minimum d’éléments communs entre le visiteur et l’expôt pour créer le désir de rencontre et pouvoir amorcer l’aventure. Mais il faut également suffisamment d’inconnu et d’étrangeté pour développer la relation plus avant. Ce rôle d’entremetteur, de médiateur au sens large, nécessite de bien connaître chacun des partis en présence : la structure porteuse du projet, le visiteur potentiel comme l’objet à valoriser.

Le rôle social de l'exposition
L’ouverture sur la société et la dimension sociale de l’exposition ou de la valorisation patrimoniale demeurent, à mes yeux, essentielles. La citation de Jacques Hainard « Exposer, c’est déranger, troubler, donner à penser. Ouvrir le débat » résonne particulièrement aux oreilles D’ici part l’horizon.
Qu’il s’agisse d’une ville ou d’une fibule, je prends en compte chaque expôt pour ce qu’il est et pour ce qu’il pourrait devenir, pour ce qu'il donne à voir et à comprendre mais aussi pour l'émotion ou les discussions qu'il pourrait faire naître. Support à l'imaginaire, témoignage historique, forme poétique, objet à recontextualiser... La relation à l'expôt se nourrit autant de celui ou de celle qui regarde que de ce qui est regardé. Les réflexions actuelles autour de la « décolonisation des collections » incarnent cette nécessité de toujours repenser notre rapport à l’œuvre, à la collection, au sens profond de nos missions.

Du corps à l'œuvre
Parfois laissé sur le bord du chemin qui mène des intentions de départ à une production intellectuellement aboutie, la physicalité du spectateur guide les projets muséographiques sur lesquels je travaille. Si la scénographie en fait un sujet de préoccupation primordial, sa prise en compte dès la phase de conception muséographique permet un rendu cohérent et évident.
Confort, intuitivité et fluidité de la circulation du visiteur garantissent une visite sereine et propice aux découvertes. Mais le corps participe également pleinement de la compréhension et c’est une composante essentielle à prendre en compte pour la muséographie, alors qualifiée de sensible. Le geste et la stimulation des cinq sens permettent une autre forme de compréhension, plus intuitive : à nous de savoir en jouer avec finesse et subtilité !

De l’art de raconter des histoires
Le concept en vogue du storytelling, ou l’art de raconter des histoires, fait partie des forces D’ici part l’horizon. Cueillir le visiteur et l’amener à voir plus loin, à voyager dans l’espace et le temps, voilà qui a guidé jusqu’au nom de l’agence. Adepte des ateliers d'écriture, j'aime à user de toutes les techniques de narration et d’évocation possibles pour emmener le spectateur.
J’apporte également une attention particulière au « ton » du projet, qu’il s’agisse d’une exposition ou d’un parcours, d’un dispositif de médiation ou d’un document visant à convaincre ou à rassembler. Humour, solennité, poésie, jeu... la palette des registres est immense pour faire de votre projet un objet unique et D’ici part l’horizon s’adaptera à vos attentes pour trouver le bon !

Pour une muséographie durable
Il est facile de constater que si la prise en compte des préceptes du développement durable à l'échelle des musées et des sites patrimoniaux semble amorcée, elle est encore loin d'être modèle. Car si l'attention accordée à l'impact environnemental des projets d'expositions temporaires ou des créations de musées tend à s'élargir (les fameux 3R "Réduire, réutiliser, recycler" font leur chemin !), il n'en est pas de même des deux autres piliers du développement durable : l'équité sociale et l'efficacité économique.
Hors, des modèles économiques sains et pensés pour le long terme s'avèrent tout aussi nécessaires à l'indépendance des établissements culturels, à leur survie dans le temps et à la légitimité de leurs actions pour des visiteurs censés venir de tous horizons. Et l'équité sociale portée par le développement durable questionne les fonctionnements et les missions de chacun d'entre nous, professionnels de la muséographie.
Questionnements relevant à la fois des mécaniques internes (dans nos manières de travailler ensemble), des valeurs profondes de nos missions (rôle social du musée, de l'exposition, du patrimoine) et dans l'ancrage même de nos actions au coeur des territoires (inscription pleine et entière dans l'environnement local). Ces trois piliers guideront les choix que D'ici part l'horizon pourra vous soumettre pour, espérons, toujours faire mieux ensemble !